Collection

 

 

du coutelier

 

 

F.A. Peter

 

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PARIS - DROUOT RICHELIEU - le samedi 28 Juin

 

Depuis plus de cent ans, le nom de PETER symbolise la qualité et le raffinement dans le domaine de la coutellerie d’art. C’est dans l’Est de la France, à Dorlisheim, que Jean Frédéric PETER s’installe comme coutelier vers 1785. Savait-il alors qu’il donnerait naissance à une longue lignée de Maîtres Orfèvres, dont la réputation est aujourd’hui internationale. Mais il faut attendre la troisième génération pour que Gustave Emile PETER se décide en 1887 à monter à Paris pour s’y installer. Dans les fastes de la Troisième de la République, la renommée de cette famille huguenote se développe si rapidement que bientôt il est de bon ton de se rendre rue Fléchier, dans le 9e arrondissement, pour s’y fournir. Mais la qualité et le classicisme ne suffisent plus, il faut suivre les modes au rythme des premiers véhicules à moteur. C’est Frédéric Albert PETER qui donna à l’illustre Maison son essor artistique et qui sut la faire évoluer toujours dans le goût cher aux Parisiens. Frédéric Albert PETER, infatigable collectionneur, rassembla toute sa vie des couteaux et des couverts anciens, créant ainsi un véritable musée d’objets bien souvent ignorés, aujourd’hui rarissimes. Tout ce qui taille, tranche, coupe est là, brillant de ses aciers luisants et de ses matières précieuses. L’outil le plus primitif de l’homme est devant nous, raffiné dans son décor, perfectionné dans sa technique, arrivé au terme de son raffinement le plus exquis. Depuis le couteau de vénerie prêt à servir le cerf ou le sanglier, la dague espagnole prompte à la vengeance, les ciseaux en or qui ont coupé le fil de la broderie ou la laine de la tapisserie, les rasoirs à manche de nacre aux mains du valet de chambre, les canifs précieux, les couteaux à fruits en or du dix-huitième siècle aux manches délicatement ciselés, dans leur étui en galuchat, ils sont tous là. Cette collection, peut-être unique au monde, rassemble des pièces chargées d’histoire, si émouvantes pour les amateurs et si précieuses pour les historiens désireux de mieux connaître et comprendre la vie quotidienne de nos ancêtres. Mais le coutelier célèbre qui a réuni cette merveilleuse collection a aussi pensé à l’art pour l’art : ivoires sculptés, prouesses techniques, nécessaires ouvragés, trousses où l’on retrouve tout le charme des siècles passés, tout ce que le collectionneur recherche, en hommage au savoir-faire de ses ancêtres.

 

COUTEAUX Présentés par M Farrando

   
 
 
 
   
  Gazette des Armes n°167 juillet 1987

http://fr.1001mags.com/parution/gazette-des-armes/numero-167-juillet-1987/page-36-37-texte-integral

Le Musée de la Coutellerie de Thiers s'agrandit grâce à la donation Frédéric, Albert Peter par Gil MICHEL Les enfants de Frédéric-Albert Peter ont décidé de faire don au musée de Thiers des deux cents plus belles pièces de la collection de leur père. Pour cette occasion, le musée a inauguré, le 5 mai dernier, une nouvelle salle destinée à rappeler la mémoire de Frédéric-Albert Peter au travers des trésors d'orfèvrerie qui y sont exposés. CONSTRUITE il y a des siècles sur les derniers contreforts du mont Forez, Thiers, depuis le Moyen-Age, s'impose comme une ville coutelière. Trois éléments favorisent le développement de cette activité économique : la force motrice nécessaire aux ateliers d'estampage qui provient de la Durolle, ce torrent qui coule imperturbable depuis la nuit des temps sur les flancs de la montagne ; le second élément, comme le premier, est d'origine naturelle, il nous vient des forêts d'Auvergne : c'est le charbon de bois ; enfin pour terminer, il ne faut pas oublier ce qui a permis à Thiers d'are encore aujourd'hui la capitale française du couteau, la volonté et l'enracinement des Thiernois à leur région et à leur ville. Un musée-atelier, Pourquoi ? Tout simplement pour faire découvrir aux nombreux visiteurs d'une part avec les ateliers les différentes phases de la construction d'un couteau, ce qui leur permet d'apprécier ainsi la dextérité des artisans de la Maison des Couteliers, d'autre part avec la partie musée se trouvant dans les étages, de faire découvrir au public des pièces de coutellerie du XVe siècle à nos jours. Les couteaux qui sont exposés viennent du monde entier. On peut donc admirer de la pièce d'orfèvrerie où la finesse du travail n'a jamais été égalée à l'humble réalisation en passant par les modèles délirants et inutiles de certains 70 maîtres couteliers. Cette bannière de procession rappelle aux visiteurs que saint Eloi est le patron des coutiers. Sculpture sur ivoire. Le monteur de couteau pliant. GAZETTE DES ARMES ri° 167

GAZETTE Des ARMES N°167 En plus de son musée, la Maison des Couteliers propose au public la visite de son atelier de fabrication moderne. Ce sous-verre indiquera h tous les visiteurs la nouvelle salle Frédéric-Albert Peter. L'émouleur de la Maison des Couteliers travaille encore en employant les anciennes techniques. Le polissage des lames est une opération délicate. M. le Préfet (h gauche) inaugure avec M. Claude Peter (h droite) la salle oit sont exposées les 200 pièces de la donation. Frédéric-Albert Peter, un artisan exceptionnel et un grand collectionneur Dani la famille Peter, on est coutelier de père en fils. C'est dans le petit village de Dorlisheim, en France, qu'en 1875 Jean-Frédéric Peter s'installe comme artisan coutelier. Mais c'est seulement trois générations après que Gustave- Emile Peter décide en 1887 d'implanter un petit magasin et un atelier de fabrication dans notre bonne ville de Paris. Né en 1893, Frédéric-Albert Peter, lorsqu'il prend la succession de Gustave-Emile, son père, va apporter un essor artistique à la production familiale. De couteliers qu'ils étaient depuis des générations, les Peter vont étendre leur secteur de production au domaine de l'orfèvrerie. Durant toute sa vie, Frédéric-Albert Peter, qui était un grand amateur d'objets d'art, a réuni quelque deux mille pièces de coutellerie ancienne. Parmi cette grande diversité de modèle, certaines oeuvres sont uniques : nous y trouvons des pièces du XVII, siècle : couverts de voyage ; du XVIIl'siècle : ciseaux persans, couteaux à lame d'or et d'argent à manche d'ivoire, de nacre ou d'écaille, ciseaux d'or, couteaux de voyage à secret ; du XIX, siècle : rasoirs de maréchaux d'Empire, couteaux fermants à manche d'écaille clouté d'or. du XX, siècle : un service de couteaux Art déco présenté à l'Exposition universelle de 1937. La salle Frédéric-Albert Peter inaugurée au Musée de la Coutellerie à Thiers Dans les années soixante, il était possible au public de visiter la collection dans un appartement faisant office de musée privé, situé, à l'époque, au numéro 14 de la rue Fiéchier à Paris. A la mort de Frédéric-Albert Peter en 1969, la totalité de la collection est devenue la propriété de Jean, Denise, François et Claude Peter et de la société Peter. Parmi les 2 000 pièces constituant originellement la collection, la famille a choisi les 200 œuvres les plus marquantes aussi bien à titre artistique qu'historique pour en faire don au Musée de la Coutellerie de Thiers. Cette donation illustra bien sur la volonté d'honorer la mémoire de l'artisan et du collectionneur qu'était Frédéric-Albert Peter. Elle permet aussi au musée de Thiers qui, rappelons-le, est connu mondialement pour are un lieu de conservation et valorisation de l'art coutelier de notre pays, de présenter dans un contexte propre à les mettre en valeur des pièces uniques illustrant une partie souvent méconnue de la coutellerie française. 71

 

 

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