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Mémoires
société éduenne 1892 [gallica] Illustration Brevet
En
1818, François Bernard Coutelier établit une fabrique de rasoirs
sur le ruisseau de Brisecou (97m de chute pente 45°) alimenté
par les étangs de Monjeu, transférée quelques années plus tard
un peu plus bas à l’emplacement du moulin sur la commune d’Autun
proche du hameau de Couard (71 Saône-et-Loire). L’usine a
occupé jusqu’à 32 ouvriers. Ses fabrications ont rencontré un
grand succès grâce au perfectionnement apporté au traditionnel
rasoir de l’époque. Son invention brevetée avec Treboult
Jean-Baptiste-Nicolas-Reymond né vers 1788 à Beaune (Côte d’or),
voyer architecte, consistait à introduire une lame mobile dans
la rainure du dos du rasoir. Une trousse renfermait le rasoir et
des lames minces que l’on changeait suivant la nature de la
barbe.
François Bernard
fabriquait ses rasoirs, façon de Damas,
à froid sans le secours d’une lime ni de la forge. Il rendait
ainsi l’acier tellement brut qu’il en devenait aussi dur que le
diamant. Il a donné à ses rasoirs une qualité bien supérieure et
au prix d’1,60 franc la pièce, au-dessous de ceux des autres
fabriques!
La lame était très
mince. Un bon cuir suffisait à la rendre coupante. Quand le
tranchant se trouvait trop fin ou arrondi, il suffisait de le
repasser sur la pierre à huile. François Bernard plaçait
lui-même ses productions, qu’il écoulait surtout en Italie. Une
fois, il resta absent six mois. Ses ouvriers ont pensé qu’il ne
reviendrait pas et ils ont failli abandonner l’atelier. François
Bernard né vers 1788 époux de Marie Nicolle fils de François
Bernard, vinaigrier, et de Anne Godmet est mort à Autun le 1er
juillet 1831, à l’âge de 43 ans. Laurent Bourdiau, époux d’une
nièce de l’inventeur, a repris l’entreprise qu’il a transformée
en fabrique de pointes, sabots, épinglerie et couteaux. L’usine
a disparu en 1843, remplacée par un moulin.
On voit sur le
talon des rasoirs gravé F. DE COUHARD A brevet D'INVENTION
deux signes maçonniques: les 3 points et un triangle figuré
à la suite du mot Couard qui peut être interprété comme une
représentation stylisée de la célèbre pyramide de 33m de hauteur
ou Pierre de Couhard (à gauche), nécropole du champ des Unes.
Suite à de nouvelles fouilles dans les années 60s
le site Augustodunum (Autun) dévoila une
tablette magique du IIs avant JC portant des inscriptions
maléfiques:
Cinq noms:
Onesiforus, Musclosus, Carpus, Attianus & Titus
Huit mots
magiques: Abrasax, Dannameus, Kompôth, Thipherith, Gômatou,
Sabalthôut, Bisôtorth & Dertherth. |