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Voir la page entière sur le site : http://entretenir.free.fr/papa_aline.html Le père d'Aline La lame du rasoir inlassablement passée, repassée au ruban de cuir du matin Très tôt A l'heure d'avant l'heure Quand les chantiers seront au bout de la nuit loin dans la banlieue qui bétonne
Il râle, il engueule, il embrasse
la moto démarre feutrée ne pas réveiller les voisins
il ira poser les lames du parquet des pauvres bonnes lames, mauvaises lames
la chanson du rasoir le dimanche matin quand ça sifflote dans les cuisines la chemise blanche juste repassée la robe à smocks les sandalettes en toile à peine séchées au soleil de la fenêtre des chats.
Blanc dimanche belle aventure de la connivence à Bicêtre entre l'accordéon et les frites pendent les morues sèches fleurs et gâteaux, barbe à papa
le blanc dimanche s'engrise on reste en rade dans les cafés
Sous les comptoirs elle dessine du bout de sa sandale dans la sciure et la cendre de vagues cercles elle s'ennuie on y va ?
Demain, le rasoir inlassablement et le crissement de verre sur la barbe bleue.
_________________________________________________ Sur les épaules, chaloupent les étoiles la rue bec de gaz est ce théâtre labyrinthe où la lumière du rade découpe au rasoir l'ombre du matelot et l'attire dans sa gueule de chaudière à palabres. Les mises à mort tapies sous les jambons pendus le jeu, la main, le chiffre doigts brandis, le cri la chute dans les tournées générales des verres cassés de la bagarre
entre les arcades de ferraille du métro aérien la nuit clignote et s'abat l'accordéon souffle ses tripes au vent Son pied marin tourne un tango à l'espadrille sur la place.
Sur ses épaules ronronne la fille endormie du matelot "Bonsoir Lili bonsoir Bonsoir Lili..." on rentre à la cabane
ici la gueule de bois se joue de l'atmosphère on est toujours au cinéma ... A Abilaine il y avait un gars.
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