Depuis plus de cent ans, le nom de PETER symbolise la qualité et le
raffinement dans le domaine de la coutellerie d’art. C’est dans
l’Est de la France, à Dorlisheim, que Jean Frédéric PETER s’installe
comme coutelier vers 1785. Savait-il alors qu’il donnerait naissance
à une longue lignée de Maîtres Orfèvres, dont la réputation est
aujourd’hui internationale. Mais il faut attendre la troisième
génération pour que Gustave Emile PETER se décide en 1887 à monter à
Paris pour s’y installer. Dans les fastes de la Troisième de la
République, la renommée de cette famille huguenote se développe si
rapidement que bientôt il est de bon ton de se rendre rue Fléchier,
dans le 9e arrondissement, pour s’y fournir. Mais la qualité et le
classicisme ne suffisent plus, il faut suivre les modes au rythme
des premiers véhicules à moteur. C’est Frédéric Albert PETER qui
donna à l’illustre Maison son essor artistique et qui sut la faire
évoluer toujours dans le goût cher aux Parisiens. Frédéric Albert
PETER, infatigable collectionneur, rassembla toute sa vie des
couteaux et des couverts anciens, créant ainsi un véritable musée
d’objets bien souvent ignorés, aujourd’hui rarissimes. Tout ce qui
taille, tranche, coupe est là, brillant de ses aciers luisants et de
ses matières précieuses. L’outil le plus primitif de l’homme est
devant nous, raffiné dans son décor, perfectionné dans sa technique,
arrivé au terme de son raffinement le plus exquis. Depuis le couteau
de vénerie prêt à servir le cerf ou le sanglier, la dague espagnole
prompte à la vengeance, les ciseaux en or qui ont coupé le fil de la
broderie ou la laine de la tapisserie, les rasoirs à manche de nacre
aux mains du valet de chambre, les canifs précieux, les couteaux à
fruits en or du dix-huitième siècle aux manches délicatement
ciselés, dans leur étui en galuchat, ils sont tous là. Cette
collection, peut-être unique au monde, rassemble des pièces chargées
d’histoire, si émouvantes pour les amateurs et si précieuses pour
les historiens désireux de mieux connaître et comprendre la vie
quotidienne de nos ancêtres. Mais le coutelier célèbre qui a réuni
cette merveilleuse collection a aussi pensé à l’art pour l’art :
ivoires sculptés, prouesses techniques, nécessaires ouvragés,
trousses où l’on retrouve tout le charme des siècles passés, tout ce
que le collectionneur recherche, en hommage au savoir-faire de ses
ancêtres. |